Présentation
Ce résumé reprend les grandes lignes du DTU pour la mise en œuvre de travaux d'exécution neufs, à l'intérieur comme à l'extérieur, des revêtements de sols scellés en pierres naturelles et en carreaux céramiques et assimilés, sur des supports à base de ciment non revêtus.
Il est découpé en 2 parties. La partie 1 définit les règles communes pour la mise en œuvre des revêtements extérieurs en bois et le choix des matériaux. La partie 2 correspond aux clauses spéciales. Nous allons nous intéresser à la partie 1.
Note : les cas particuliers ne sont pas repris dans le présent résumé, référez-vous au DTU pour plus de détails. Nous rappelons que l'ensemble des points définis dans le DTU sont importants et doivent être respectés. Nous présentons ici quelques-uns des points généraux qui ont retenus notre attention. Ce document n'est nullement limitatif, seul le DTU dans son ensemble peut être pris en considération pour la réalisation d'ouvrages.
A quoi s'applique la NF DTU 52.1
La NF DTU s'applique pour la pose scellée :
- adhérente pour les carreaux céramiques et assimilés ;
- désolidarisée et flottante pour les carreaux céramiques et assimilés à l'exception des planchers intermédiaires des bâtiments d'habitation collectifs ;
- désolidarisée et flottante pour les pierres naturelles.
La NF DTU s'applique aux sols à sollicitations faibles, modérées et fortes, à l'exclusion des sols dont les caractéristiques de roulage dépassent 1800 kg de poids total en charge.
La pose collée n'est pas concernée par le présent DTU.
Mise en œuvre
Le support
Âge du support
L'âge minimal du support est défini en fonction de la nature des sollicitations du local et du mode de scellement prévu.
La pose désolidarisée
La pose désolidarisée tolère des supports plus récents que ceux admis en pose adhérente.
Elle est nécessaire :
- pour tous les supports récents dont l'âge minimal est défini dans le tableau ci-dessus (pour locaux à sollicitations faibles ou modérées) ;
- sur dallage non armé ;
- dans certains cas de mise en œuvre de sous-couches isolantes ;
- sur les ravoirages de type D et E dans les locaux à sollicitations modérées ou à fortes sollicitations.
Le ravoirage
Une canalisation ou un fourreau horizontal situé au-dessus du support ne doit pas être noyé dans le mortier de scellement du revêtement. Il est donc nécessaire dans ce cas d'exécuter un ravoirage pour obtenir un nouveau support plan.
Le ravoirage peut également être mis en œuvre pour obtenir un niveau imposé.
NB : Les travaux de mise en conformité des supports ou de mise en œuvre des sous-couches isolantes font partie du marché uniquement si les documents particuliers du marché les spécifient.
Les modes de pose
La pose à la bande
Alignés par bandes entre règles ou cordeaux, les éléments de revêtement sont posés sur un bain soufflant de mortier. Ils sont fixés au pilon ou à la batte au fur et à mesure de l'avancement avant le début de prise du mortier.
La pose à la règle
Le mortier est étalé, tiré à la règle, compacté et éventuellement taloché. Une barbotine de ciment pur est répandue à la surface du mortier. L'épandage de barbotine peut être remplacé par un poudrage de ciment pur, suivi d'une humidification et éventuellement d'un lissage à la truelle ou d'un passage à la spatule crantée formant des sillons.
Les éléments de revêtement sont posés sur la barbotine fraîche ou le poudrage humidifié. Ces opérations sont faites par travées, de telle façon que le battage des éléments de revêtement ait lieu sur le mortier encore plastique.
Le mode de poudrage ou de barbotinage (simple ou double) est en fonction de la surface des éléments de revêtement.
La pose en intérieur
La pose intérieure désolidarisée ou adhérente
L'épaisseur du mortier de scellement dépend du type de pose et de la sollicitation du local.
La pose flottante dans les locaux intérieurs à faibles sollicitations
L'épaisseur nominale du mortier de scellement dépend de la classe de la sous-couche SC1 ou SC2 (fonction de leur écrasement sous la charge).
En fonction des caractéristiques de cette sous-couche, la pose scellée du revêtement est soit directe sur la sous-couche ou bien nécessite une forme sur sous-couche isolante.
La pose en extérieur
Une couche de désolidarisation drainante réalisée sous le mortier de scellement est obligatoire.
Le support constitué d'un dallage seul ou d'un dallage associé à une forme de pente doit présenter une pente minimale de 1,5 %.
L'épaisseur minimale du mortier de scellement est de 5 cm.
En cas de mur de façade en maçonnerie, il doit exister soit un décrochement dans le plancher, soit une banquette béton filante garantissant une garde de 5 cm minimum par rapport au revêtement
Joints entre éléments de revêtement
La pose à joint nul n'est pas admise.
La largeur des joints (entre face verticale des éléments de revêtement) est fonction, pour un élément de revêtement, de sa nature, de ses dimensions et de la tolérance de fabrication.
Les matériaux
Les mortiers à base de liants hydrauliques
Pour les locaux à faibles sollicitations et à sollicitations modérées, les mortiers de pose peuvent être confectionnés manuellement. Les mortiers sont préparés au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Les mortiers de fabrication industrielle (prêts à gâcher, prêts à l'emploi, etc.) et de compositions conformes aux prescriptions du DTU 52.1 peuvent être utilisés.
Les mortiers de jointoiement et coulis
Le jointoiement entre éléments de revêtement peut être réalisé avec des mortiers de recette réalisés sur le chantier, ou avec des mortiers performanciels mélangés et contrôlés en usine.
Les couches de désolidarisation
Sols intérieurs
Les couches de désolidarisation admises sont :
- lit de sable de rivière ou de carrière lavé dont la propreté est telle que SE est supérieur à 70 ;
- lit de granulat ayant une granulométrie 2/10 mm surmonté d'un voile non-tissé synthétique de 170 g/m2 minimum ;
- film de polyéthylène, de 150 μm d'épaisseur minimale ;
- non-tissé synthétique de 170 g/m2 minimum.
La nature de la couche de désolidarisation dépend des sollicitations du local.
Sols extérieurs
La couche de désolidarisation doit avoir une fonction drainante.
Elle est constituée d'un lit de granulat de 2 cm d'épaisseur ayant une granulométrie 2/10 mm surmonté d'un voile non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m2 .
Les DTU expliqués sont des documents qui simplifient la compréhension des DTU et décryptent les usages dans leur globalité. En aucun cas, ils ne se substituent à la réglementation et aux règles précisément présentées dans les NF DTU édités par l'AFNOR et le CSTB. Ces DTU expliqués ne sauraient engager la responsabilité de Batiactu Groupe.
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Produits concernés par ce DTU expliqué
Paradyl
Etanchéité joint plat dilatation parking - BMI Siplast
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5046 ELIT
Joint de carrelage déco, sol, mur - Parexlanko
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