Dans les coulisses d'une intervention de consolidation du sol par injection de résine expansive
par Geosec
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Pour consolider et stabiliser le sol sous fondation des ouvrages affectés par un affaissement du terrain, on a de plus en plus recours aux techniques d'injection de résine expansive.
Elles présentent en fait des nombreux avantages, dont la propreté, la rapidité et l'efficacité d'intervention. Néanmoins, toutes les injections de résine ne sont pas pareilles, la technique appliquée, les résines utilisées, les équipes choisies, peuvent être des facteurs de différence. Parmi ces facteurs, la " méthode de contrôle " de l'efficacité de l'intervention occupe certainement une place fondamentale. Nous allons nous focaliser ici sur les interventions d'injection de résine avec tomographie électrique et pénétrométrie.
Dans la phase préliminaire et sur demande du Maître d'ouvrage (de son Maître d'œuvre ou de l'expert) un technicien visite les lieux, prend des photos et réalise une pré-étude concernant la situation des fissures avec le support du Bureau Technique. Ce dernier remet un dossier au géologue responsable de chantier qui en charge de l'intervention avec les informations, les conseils et les directives nécessaires (plan d'implantation des fondations concernées, analyse préliminaire de l'étude de sol, rapport de repérage réseaux, extrait de la carte géologique de la zone, extrait de la carte d'aléa de retrait-gonflement,...).
L'équipe arrive sur le chantier avec le GEOLAB, un camion-atelier totalement autonome, et repère l'endroit prévu pour le stationnement, qui peut se trouver jusqu'à 70 m du lieu d'injection.
Le camion est stationné et la zone de travail mise en sécurité par l'équipe.
Le géologue accompagne le Maître d'ouvrage, et/ou son Maître d'œuvre, pour un premier état des lieux avant signature du procès-verbal de début des travaux. Le responsable du chantier demeure ainsi attentif à leurs besoins.
Installation des électrodes pour la tomographie électrique ERT : une fois la correspondance entre le dossier qu'on lui a confié et le chantier retrouvée, il s'agit pour le géologue de disposer les électrodes afin de réaliser la tomographie électrique. Il choisit donc la géométrie du câblage la mieux adaptée au chantier.
On commence donc à réaliser les percements et à installer les électrodes. Un instrument (géorésistivimètre), injecte un courant électrique continu dans une paire d'électrodes (électrodes dites " de courant ") et mesure ainsi la différence du potentiel qui est généré par une seconde paire d'électrodes, dites " de potentiel ".
Ainsi la Résistivité Électrique du terrain est mesurée.
L'objectif de la tomographie ERT3D est donc de reconstruire au mieux la forme, la position et la résistivité réelle des zones du terrain porteur du bâtiment.
Le résultat final est une image à l'échelle qui représente la distribution en deux ou trois dimensions de la résistivité réelle du sol étudié.
Première acquisition d'images : après installation des électrodes, la première campagne de mesures électriques, dite " à blanc ", est menée.
Cette première acquisition a pour objectif de découvrir les anomalies électriques du sol des zones affectées par les désordres, ainsi que de relever les caractéristiques électriques des zones stables, prises comme repère.
A titre d'exemplification, une résistivité élevée (couleur rouge) indique la présence de vides, micro vides, porosité ou sol plus compact et une conductivité élevée (couleur bleu) indique la présence humidité, d'eau et du sol contenant des minéraux.
Aussi, on trouve dans la littérature technique des fourchettes, établies et partagées, de valeurs de résistivité qui représentent qualitativement la nature du milieu étudié.
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