RT 2005
Vers une meilleure maîtrise de l’énergie dans les bâtiments
Le bâtiment représente 46% de la consommation énergétique en France. Or, dans le cadre du protocole de Kyoto, l’état français s’est fixé comme objectif de diviser la consommation des bâtiments par quatre d’ici à 2020. Pour répondre à un tel but, la Réglementation Thermique a été modifiée. Publiée au Journal Officiel du 25 mai 2006, la version 2005, dite RT 2005, s’applique aux bâtiment neufs dont le permis de construire a été déposé après le 1er septembre 2006.
La RT 2005 vise à améliorer d’au moins 15% la performance énergétique des bâtiments neufs, à favoriser les énergies renouvelables et à limiter le recours à la climatisation en divisant la France en huit zones climatiques, contre trois dans la RT 2000.
Si cette nouvelle version s’inscrit dans la continuité de la RT 2000, les exigences ont donc été renforcées. Les consommations de refroidissement et d’éclairage pour tous les bâtiments sont désormais prises en compte, et s’ajoutent à celles du chauffage, de la ventilation, de l’eau chaude sanitaire et de l’éclairage dans le tertiaire.
D’autre part, la mise en place d’une limite maximale de consommation a également été définie selon la typologie du bâtiment, des zones climatiques et d’énergie de chauffage.
Le renforcement des exigences sur le bâti cible en priorité le traitement des ponts thermiques, avec pour objectif d’améliorer les performances d’environ 20% par rapport à la RT 2000, tandis que l’augmentation moyenne des exigences d’isolation des parois est de 10%.
Côté équipement, l’accent a été mis sur la réduction des déperditions de ventilation, tandis que la référence des chaudières à combustibles fossiles devient la chaudière basse température et celle du chauffage électrique est désormais le panneau rayonnant.
Le texte permet également le calcul et la valorisation des outils de la construction bioclimatique tant pour diminuer les besoins de chauffage que assurer un meilleur confort d’été.
Autre évolution : la RT 2005 encourage également le recours aux énergies renouvelables en les introduisant en référence, à l’instar du solaire thermique prévu comme solution de référence pour la production d’eau chaude sanitaire. Le texte prévoit en effet, par rapport à l aversion 2000, une réduction des consommations d’eau sanitaire de 20% dans une maison individuelle et de 10% dans un immeuble collectif chauffé à l’électricité.