Présentation
Ce résumé reprend les grandes lignes du DTU pour la mise en œuvre des ouvrages de revêtements extérieurs en bois ou matériaux dérivés du bois ainsi que les ossatures secondaires sur lesquelles les bardages en bois sont posés.
Il est découpé en 2 parties. La partie 1 définit les règles communes pour la mise en œuvre des revêtements extérieurs en bois et le choix des matériaux. La partie 2 correspond aux clauses spéciales. Nous allons nous intéresser à la partie 1.
Note : les cas particuliers ne sont pas repris dans le présent résumé, référez-vous au DTU pour plus de détails. Nous rappelons que l'ensemble des points définis dans le DTU sont importants et doivent être respectés. Nous présentons ici quelques-uns des points généraux qui ont retenu notre attention. Ce document n'est nullement limitatif, seul le DTU dans son ensemble peut être pris en considération pour la réalisation d'ouvrages.
A quoi s'applique la NF DTU 41.2
La NF DTU s'applique à l'ensemble des ouvrages de revêtements extérieurs verticaux en bois ou matériaux dérivés du bois comme les bardages. Elle s'applique également aux revêtements extérieurs des ouvrages horizontaux en sous-face, abrités, comme les auvents.
Les lames de bardage conçues pour assurer un rejet d'eau vers l'avant de la façade et éviter toute rétention d'eau font également partie du DTU ainsi que les ossatures secondaires sur lesquelles les bardages en bois sont posés.
La hauteur des bardages bois est limitée à 28 m. Pour les bardages sur ossature bois, la hauteur maximale peut être limitée à 6 m en fonction des dispositions constructives.
Mise en oeuvre
Critères à prendre en compte
Le critère le plus important concerne les classes d'emploi.
Les classes d'emploi à retenir, selon le type d'ouvrage en lames ou en bardeaux, dépendent de différents critères : la massivité des lames ou des bardeaux, la conception de l'ouvrage ('drainante', 'moyenne' ou 'piégeante') et les conditions climatiques locales.
Les classes d'emploi sont définies par la FD P 20-651. Elles permettent de définir le pourcentage d'humidité du bois et donc sa résistance ainsi que d'autres éléments importants comme la durabilité, le dimensionnement, etc.
La classe 3 correspond à des bois dont l'humidité moyenne est supérieure à 20 % :
- La classe 3a correspond à des bois exposés aux intempéries directes sur une conception permettant l'évacuation rapide de l'eau.
- La classe 3b correspond à des bois exposés aux intempéries directes sur une conception ne permettant pas l'évacuation rapide de l'eau.
Pour la classe 4 le bois est en contact avec le sol ou avec l'eau douce.
Conception des ouvrages de bardage (drainante, moyenne, piégeante) :
Les conditions climatiques d'humidification :
Les conditions climatiques d'humidification correspondent essentiellement à la moyenne annuelle de jours où l'élément en bois est exposé à la pluie (précipitations supérieures à 1 mm) :
- Sec : < 100 jours ;
- Modéré : 100 à 150 jours ;
- Humide : ≥ 150 jours.
Bardages bois intégrés en façades de construction :
La lame d'air :
La lame d'air est ménagée par des tasseaux disposés verticalement ou par un double tasseautage. La lame est de 20 mm d'épaisseur au minimum.
La section des entrées basses constituées par les trous de la grille anti-rongeurs et des sorties hautes vont de 50 cm2/m à 120 cm2/m en fonction de la hauteur du bardage (voir DTU pour plus de détails).
Mise en œuvre des pattes de fixation sur murs en maçonnerie
Les pattes doivent être disposées avec un alignement vertical parallèle à l'axe du chevron à poser et décalées de celui-ci d'une distance correspondant à la ½ largeur du chevron. Un nombre minimal de 3 pattes est à prévoir quel que soit la longueur du chevron (y compris en allège).
L'entraxe des pattes le long du chevron est fonction de la résistance admissible à l'arrachement des fixations des pattes dans la structure porteuse considérée. La valeur de l'entraxe est prise couramment égale à 1,35 m (½ hauteur d'étage).
Mise en oeuvre de l'isolant sur murs en maçonnerie enduite ou en béton
L'isolant est embroché sur les pattes de fixation des chevrons et fixé par des moyens propres à chaque type d'isolant. Les panneaux d'isolant doivent être jointifs et en cas de deux couches superposées, les joints respectifs doivent être décalés. Il ne doit pas être laissé d'espace d'air entre l'isolant et la structure porteuse.
Mise en œuvre des lames de bardage
Le recouvrement ou l'emboîtement à la mise en oeuvre des lames est au minimum de 10 % de la largeur hors-tout des lames si celle-ci est inférieure à 150 mm avec un minimum de 10 mm, et de 15 mm pour les lames de largeur comprise entre 150 et 200 mm.
Pour les lames de bardage en bois lamellé-collé de largeur supérieure à 200 mm, le recouvrement est de 15 mm minimum.
Le recouvrement des planches avec couvre-joint est au moins de 10 % de la pièce la plus large avec un minimum de 10 mm.
Les matériaux
Les lames
L'épaisseur minimale des lames est de 15 mm quand elles sont destinées à des supports dont les entraxes n'excèdent pas 40 cm, sauf pour les lames de section trapézoïdale en western Red Cedar et mélèze dont l'épaisseur peut être de 13 mm.
Pour les entraxes des supports supérieurs à 40 cm et limités à 65 cm, l'épaisseur minimale est de 18 mm.
Les matériaux à base de bois
Panneaux de contreplaqué pour bardage :
Les panneaux de contreplaqué doivent être composés de cinq plis au minimum et doivent avoir une épaisseur minimale de 10 mm.
Panneaux à base de bois pour revêtements extérieurs abrités horizontaux :
Peuvent être utilisés :
- les panneaux de contreplaqué de collage de classe 3 ;
- les panneaux de particules travaillant en milieu humide, type P5 ;
- les panneaux OSB utilisés en milieu humide conformes aux classes OSB 3 et OSB 4 ;
- les panneaux de lamibois à fils croisés utilisés en milieu humide, conformes à la classe LVL3.
Les tasseaux
Lorsqu'ils sont prévus pour être supportés sur toute leur longueur et fixés avec un espacement au plus égal à 30 cm, les tasseaux ont une largeur vue au moins égale à 40 mm et une épaisseur minimale de 22 mm.
Sur supports discontinus, les tasseaux ont une largeur vue au moins égale à 40 mm et l'épaisseur est de 22 mm au minimum pour entraxe et fixation jusqu'à 40 cm, et 27 mm au minimum pour entraxe et fixation jusqu'à 65 cm.
Dans tous les cas l'épaisseur minimale des tasseaux doit être au moins égale à la longueur d'ancrage minimale requise pour les fixations.
Les organes de fixation
Les organes de fixation doivent présenter une résistance convenable à la corrosion. Ils doivent avoir un corps ou une forme ne permettant pas un arrachement ou un fendage du bois. Les pointes à corps lisse sont interdites.
Le diamètre de la tête des pointes doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la pointe. Le diamètre de la tête des vis doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la vis.
Pattes de fixation pour chevrons :
Les pattes de fixation des chevrons à la structure porteuse sont métalliques et réalisées en métal durable par lui-même (acier inoxydable, alliage d'aluminium, ...) ou rendu tel par un traitement contre la corrosion.
Les DTU expliqués sont des documents qui simplifient la compréhension des DTU et décryptent les usages dans leur globalité. En aucun cas, ils ne se substituent à la réglementation et aux règles précisément présentées dans les NF DTU édités par l'AFNOR et le CSTB. Ces DTU expliqués ne sauraient engager la responsabilité de Batiactu Groupe.
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Produits concernés par ce DTU expliqué
Gamme Knauf TTI
Support de revêtement d'étanchéité - Knauf
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