Tout comprendre sur les isolants écologiques

Comprendre l'impact environnemental d'un isolant pour mieux conseiller vos clients

L'analyse du cycle de vie (ACV) est la seule méthode reconnue internationalement pour évaluer l'empreinte écologique d'un isolant. Elle mesure l'impact environnemental de chaque étape de vie du produit, de l'extraction des matières premières à sa fin de vie, en prenant en compte la consommation d'énergie, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'eau et la production de déchets. Les résultats sont disponibles dans les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES), que vous pouvez consulter pour comparer les produits.
Mais attention : comparez toujours des produits destinés au même usage et avec des performances équivalentes. Par exemple, inutile de comparer une laine de verre souple pour combles perdus avec une fibre de bois rigide destinée à l'isolation extérieure des murs.

Les critères clés à considérer pour faire le bon choix

• Émissions liées à la fabrication :
Elles varient selon la quantité et la source d'énergie utilisée (gaz, électricité, biomasse). Par exemple, une usine fonctionnant au gaz est plus émissive qu'un site utilisant l'électricité quel que soit le type d'isolant qui y est fabriqué.

• Distance de transport :
Favorisez les isolants fabriqués en France pour réduire les émissions de CO? liées à leur transport. Certains isolants, comme la laine de verre, sont comprimés jusqu'à 80 % limitant ainsi le nombre de camions sur les routes.

• Consommation d'eau :
Certains isolants nécessitent beaucoup d'eau pour la culture des matières premières les composant. Certains industriels investissement aussi massivement dans leurs usines pour réduire leur consommation d'eau. C'est le cas d'Isover qui a réduit de 33% sa consommation d'eau (en 2023 vs 2010) dans ses usines de laine de verre.

• Matières recyclées :
Les isolants écosourcés sont fabriqués à partir de matières recyclées, comme la fibre de coton (plus de 90 % de textiles recyclés pour Isocoton d'Isover) ou la laine de verre (en moyenne 50% et jusqu'à 80 % de verre recyclé pour les laines de verre d'Isover).

• Matières naturelles :
Pour les isolants biosourcés, vérifiez l'origine des matières premières. Chez Isover, les isolants en fibre de bois de la gamme Isonat proviennent de chutes de scieries situées à proximité de l'usine dans la Loire.

• Densité :
Plus un isolant est dense, plus il consomme de matières premières et d'énergie pour sa fabrication. Les isolants rigides ont souvent un impact environnemental plus élevé que les produits souples.

A retenir cependant, l'impact environnemental de la fabrication des isolants est largement compensé par les réductions d'émissions des bâtiments que ce soit avec de la laine de verre, les isolants biosourcés (fibre de bois) ou encore géosourcés (laine de roche), l'essentiel est d'isoler. Tous ces matériaux permettent de réduire les émissions des bâtiments, ce qui compense largement les émissions nécessaires pour leur fabrication. Par exemple, l'énergie nécessaire pour produire une laine de verre Isover GR 32 (120 mm) est compensée en seulement 4 mois d'utilisation.

En conclusion, analysez les données, comparez les produits et permettez à vos clients de choisir en fonction de leurs priorités.