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L’usage des drones en BTP : de la conception au chantier, risques & opportunités

Publié le 05/11/2025 - Article rédigé pour Batiactu par Rai d'Action
L’usage des drones en BTP : de la conception au chantier, risques & opportunités
L’usage des drones en BTP : de la conception au chantier, risques & opportunités - © iStock
A SAVOIR. Devenus incontournables sur les chantiers, les drones transforment la manière de concevoir, surveiller et gérer les projets de construction. Relevés topographiques, modélisations 3D, suivi d’avancement ou inspections techniques : leurs usages se multiplient à chaque étape du chantier. Mais si cette technologie offre des gains de temps et de précision considérables, elle soulève aussi des questions : réglementation, sécurité, formation, ou encore protection des données. Entre atouts opérationnels et contraintes pratiques, découvrons comment le drone s’impose progressivement comme un nouvel outil du quotidien pour les professionnels du BTP.

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L’usage des drones en BTP : de la conception au chantier, risques & opportunités
A SAVOIR. Devenus incontournables sur les chantiers, les drones transforment la manière de concevoir, surveiller et gérer les projets de construction. Relevés topographiques, modélisations 3D, suivi d’avancement ou inspections techniques : leurs usages se multiplient à chaque étape du chantier. Mais si cette technologie offre des gains de temps et de précision considérables, elle soulève aussi des questions : réglementation, sécurité, formation, ou encore protection des données. Entre atouts opérationnels et contraintes pratiques, découvrons comment le drone s’impose progressivement comme un nouvel outil du quotidien pour les professionnels du BTP.
Les drones, nouveaux outils du BTP Longtemps réservés à la photographie aérienne ou au loisir, les drones se sont imposés en quelques années comme de véritables outils de production sur les chantiers. Leur arrivée dans le secteur du bâtiment coïncide avec la digitalisation croissante des pratiques : maquettes numériques, suivi en temps réel, gestion de données géospatiales… Le drone s’inscrit désormais pleinement dans cette logique de modernisation du BTP.   Compact, maniable et capable d’embarquer une caméra haute résolution, un capteur thermique ou un scanner LiDAR, il permet de collecter rapidement des données précises sur un terrain ou un ouvrage. Les applications vont bien au-delà de la simple prise de vue : elles répondent à des besoins concrets liés à la topographie, à la conception ou au contrôle d’exécution.   Sur le marché, on distingue plusieurs types de drones : Les drones multirotors, très utilisés pour les prises de vue et les relevés de petites surfaces grâce à leur stabilité et leur maniabilité. Les drones à voilure fixe, plus adaptés aux grands chantiers et aux relevés topographiques de grande ampleur, offrant une autonomie plus importante. Les drones hybrides ou à usage spécifique, intégrant par exemple des capteurs thermiques pour inspecter les toitures ou les façades.   Leur adoption s’explique par un double bénéfice : gain de temps et précision accrue. En quelques minutes, un drone peut survoler une zone difficile d’accès, cartographier un terrain ou générer un modèle 3D précis. Ce qui nécessitait autrefois plusieurs heures de travail manuel, voire l’intervention d’une nacelle ou d’un géomètre sur place, se fait aujourd’hui plus rapidement et souvent à moindre coût.   Les grands groupes du BTP ont été les premiers à intégrer ces outils à leurs processus internes, souvent via des partenariats avec des prestataires spécialisés. Mais depuis quelques années, le mouvement s’étend : les PME du bâtiment, notamment celles intervenant dans le gros œuvre, la couverture ou les travaux publics, s’équipent à leur tour. Le drone devient peu à peu un standard de la gestion de chantier moderne, au même titre qu’un logiciel de suivi de projet ou un outil BIM. Des usages concrets : de la conception au suivi de chantier L’intérêt du drone dans le BTP tient à sa polyvalence. Il intervient à chaque étape d’un projet, depuis l’étude du site jusqu’à la réception du chantier. En apportant une vision d’ensemble, des données fiables et un suivi visuel précis, il facilite la coordination entre les différents acteurs de la construction. Relevés topographiques et modélisations 3D Avant le démarrage des travaux, le drone permet de réaliser des relevés topographiques rapides et précis, même sur des terrains complexes ou accidentés. Grâce à la photogrammétrie, il capture des centaines d’images géoréférencées qui sont ensuite assemblées pour produire : des orthophotographies haute résolution, des nuages de points 3D, ou encore des modèles numériques de terrain (MNT).   Ces données servent à affiner les études de sol, les plans d’exécution ou encore les estimations de terrassement. Là où un levé manuel pouvait nécessiter plusieurs jours, un survol de drone fournit des résultats exploitables en quelques heures, avec une précision souvent inférieure à 2 cm. Intégration dans le BIM et les études préalables Le drone s’insère parfaitement dans la démarche BIM (Building Information Modeling), qui repose sur la centralisation de données numériques. Les relevés effectués peuvent être intégrés à la maquette numérique du projet, facilitant la collaboration entre architectes, bureaux d’études et entreprises. Pour les projets de réhabilitation, les relevés aériens permettent de modéliser l’existant sans échafaudage ni intervention humaine sur des zones dangereuses. C’est un atout majeur pour la rénovation d’immeubles anciens, de ponts ou d’ouvrages d’art. Suivi d’avancement et inspection sur chantier Sur un chantier en cours, le drone devient un outil de suivi opérationnel. Il permet de : contrôler l’avancement des travaux en comparant les images à la planification initiale, documenter visuellement les différentes phases du projet, et détecter d’éventuels écarts ou anomalies (zones non conformes, retards, problèmes d’approvisionnement).   Les clichés et vidéos réalisés facilitent également la communication avec les clients ou les investisseurs, en offrant une vue d’ensemble claire de la progression. Certaines entreprises intègrent même ces images dans leurs rapports hebdomadaires ou dans les réunions de chantier. Enfin, le drone joue un rôle croissant dans la sécurité des interventions. Il permet de surveiller des zones à risque sans exposition du personnel : toitures, façades instables, zones en hauteur ou chantiers confinés. En cas d’accident ou de dégradation, il aide aussi à établir des constats rapides et objectifs. Les contraintes à maîtriser Si le drone représente une avancée indéniable pour les professionnels du BTP, son utilisation ne s’improvise pas. Elle reste encadrée par une réglementation stricte et nécessite un minimum de compétences techniques et administratives. Avant de survoler un chantier, plusieurs paramètres doivent donc être maîtrisés. Un cadre réglementaire strict En France, l’usage professionnel du drone est régi par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Toute exploitation commerciale impose une déclaration d’activité et le respect de scénarios de vol définis (notamment S-1, S-2 et S-3 selon les zones et distances). Les vols doivent être réalisés : par un télépilote formé et certifié, avec un drone enregistré et identifié, et en respectant les zones d’interdiction ou de restriction de vol (aéroports, sites sensibles, zones urbaines). Certaines missions nécessitent des autorisations spécifiques, notamment en milieu urbain ou à proximité d’un établissement public. Le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions lourdes, tant pour l’opérateur que pour l’entreprise utilisatrice. Formation et sécurité des opérateurs La formation du télépilote constitue un point central. Au-delà du certificat délivré par la DGAC, la pratique demande une réelle maîtrise technique : gestion des conditions météorologiques, estimation des risques, procédures d’urgence, etc. Sur les chantiers, il est essentiel d’intégrer le vol de drone à la politique de sécurité. Cela implique notamment : la mise en place d’un périmètre de sécurité, la vérification des conditions de vol (vent, pluie, obstacles), et la communication avec les équipes présentes sur site pour éviter tout incident. Un accident de drone peut avoir des conséquences importantes, surtout dans des zones fréquentées ou à proximité de structures sensibles. Limites techniques et coût d’exploitation Les drones présentent aussi certaines limites opérationnelles : autonomie réduite (souvent autour de 30 minutes), sensibilité au vent, nécessité d’un signal GPS stable, ou encore risque de perte de liaison radio. À cela s’ajoutent des coûts d’investissement et de maintenance. Un équipement professionnel (drone, capteurs, logiciels de traitement des données) peut rapidement dépasser plusieurs milliers d’euros. Même si les gains de productivité compensent ces dépenses à moyen terme, ils peuvent freiner les petites structures.   Enfin, la gestion et la protection des données collectées deviennent un enjeu majeur. Les images et relevés produits peuvent contenir des informations sensibles sur des ouvrages, des propriétés privées ou des infrastructures. Leur stockage et leur partage doivent être sécurisés pour garantir la confidentialité des projets. Un potentiel encore en plein essor L’usage des drones dans le BTP ne cesse d’évoluer. Les premiers modèles, simples outils de prise de vue, laissent place à des machines toujours plus performantes, capables de traiter, analyser et transmettre des données en temps réel. Cette évolution technique ouvre la voie à de nouveaux usages et à une intégration toujours plus profonde dans les pratiques du secteur. Des technologies de plus en plus intelligentes L’intelligence artificielle transforme déjà la manière d’exploiter les données captées par drone. Les logiciels peuvent désormais détecter automatiquement des anomalies sur un ouvrage, mesurer les volumes de matériaux stockés ou comparer l’état d’un chantier à sa maquette numérique. Associés à la modélisation 3D et aux jumeaux numériques, les drones deviennent de véritables outils d’aide à la décision : ils permettent d’anticiper les écarts, d’ajuster les plannings et d’améliorer la qualité d’exécution. Les progrès en matière d’autonomie et de précision de vol rendent aussi possible l’usage de drones automatisés, capables d’effectuer des missions planifiées sans intervention humaine constante. Dans un futur proche, on pourrait imaginer des flottes de drones réalisant quotidiennement des relevés ou des contrôles sur les grands chantiers d’infrastructure. Un levier de performance durable Au-delà de la technologie, le drone s’inscrit dans une démarche de performance globale et durable. En limitant les déplacements humains, il contribue à la réduction des risques professionnels et des interventions en hauteur. Son emploi permet aussi de diminuer certains coûts logistiques (échafaudages, levages, visites multiples), tout en améliorant la traçabilité et la qualité des données collectées.   Son rôle s’élargit également dans les démarches environnementales : suivi de la végétation autour des chantiers, contrôle des zones de stockage ou mesure des nuisances visuelles. Autant d’applications qui s’inscrivent dans une logique de chantier responsable et maîtrisé. Un avenir déjà en marche Malgré les contraintes réglementaires et les investissements nécessaires, le potentiel du drone dans le BTP reste considérable. Son intégration progressive aux méthodes de travail démontre qu’il ne s’agit plus d’un simple outil d’appoint, mais d’un véritable partenaire de la construction moderne. Dans les années à venir, la convergence entre drones, intelligence artificielle et modélisation numérique devrait profondément redessiner la gestion de projet, de la phase d’étude à la maintenance des ouvrages. Article rédigé pour Batiactu par Rai d'Action.
2025-11-05T17:55:24+01:00
Gestion de l'entreprise
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Les drones, nouveaux outils du BTP


Longtemps réservés à la photographie aérienne ou au loisir, les drones se sont imposés en quelques années comme de véritables outils de production sur les chantiers. Leur arrivée dans le secteur du bâtiment coïncide avec la digitalisation croissante des pratiques : maquettes numériques, suivi en temps réel, gestion de données géospatiales…
Le drone s’inscrit désormais pleinement dans cette logique de modernisation du BTP.
 
Compact, maniable et capable d’embarquer une caméra haute résolution, un capteur thermique ou un scanner LiDAR, il permet de collecter rapidement des données précises sur un terrain ou un ouvrage. Les applications vont bien au-delà de la simple prise de vue : elles répondent à des besoins concrets liés à la topographie, à la conception ou au contrôle d’exécution.
 
Sur le marché, on distingue plusieurs types de drones :
  • Les drones multirotors, très utilisés pour les prises de vue et les relevés de petites surfaces grâce à leur stabilité et leur maniabilité.
  • Les drones à voilure fixe, plus adaptés aux grands chantiers et aux relevés topographiques de grande ampleur, offrant une autonomie plus importante.
  • Les drones hybrides ou à usage spécifique, intégrant par exemple des capteurs thermiques pour inspecter les toitures ou les façades.
 
Leur adoption s’explique par un double bénéfice : gain de temps et précision accrue. En quelques minutes, un drone peut survoler une zone difficile d’accès, cartographier un terrain ou générer un modèle 3D précis. Ce qui nécessitait autrefois plusieurs heures de travail manuel, voire l’intervention d’une nacelle ou d’un géomètre sur place, se fait aujourd’hui plus rapidement et souvent à moindre coût.
 
Les grands groupes du BTP ont été les premiers à intégrer ces outils à leurs processus internes, souvent via des partenariats avec des prestataires spécialisés. Mais depuis quelques années, le mouvement s’étend : les PME du bâtiment, notamment celles intervenant dans le gros œuvre, la couverture ou les travaux publics, s’équipent à leur tour.
Le drone devient peu à peu un standard de la gestion de chantier moderne, au même titre qu’un logiciel de suivi de projet ou un outil BIM.

Des usages concrets : de la conception au suivi de chantier


L’intérêt du drone dans le BTP tient à sa polyvalence. Il intervient à chaque étape d’un projet, depuis l’étude du site jusqu’à la réception du chantier. En apportant une vision d’ensemble, des données fiables et un suivi visuel précis, il facilite la coordination entre les différents acteurs de la construction.

Relevés topographiques et modélisations 3D

Avant le démarrage des travaux, le drone permet de réaliser des relevés topographiques rapides et précis, même sur des terrains complexes ou accidentés. Grâce à la photogrammétrie, il capture des centaines d’images géoréférencées qui sont ensuite assemblées pour produire :
  • des orthophotographies haute résolution,
  • des nuages de points 3D,
  • ou encore des modèles numériques de terrain (MNT).
 
Ces données servent à affiner les études de sol, les plans d’exécution ou encore les estimations de terrassement. Là où un levé manuel pouvait nécessiter plusieurs jours, un survol de drone fournit des résultats exploitables en quelques heures, avec une précision souvent inférieure à 2 cm.

Intégration dans le BIM et les études préalables

Le drone s’insère parfaitement dans la démarche BIM (Building Information Modeling), qui repose sur la centralisation de données numériques. Les relevés effectués peuvent être intégrés à la maquette numérique du projet, facilitant la collaboration entre architectes, bureaux d’études et entreprises.
Pour les projets de réhabilitation, les relevés aériens permettent de modéliser l’existant sans échafaudage ni intervention humaine sur des zones dangereuses. C’est un atout majeur pour la rénovation d’immeubles anciens, de ponts ou d’ouvrages d’art.

Suivi d’avancement et inspection sur chantier


Sur un chantier en cours, le drone devient un outil de suivi opérationnel. Il permet de :
  • contrôler l’avancement des travaux en comparant les images à la planification initiale,
  • documenter visuellement les différentes phases du projet,
  • et détecter d’éventuels écarts ou anomalies (zones non conformes, retards, problèmes d’approvisionnement).
 
Les clichés et vidéos réalisés facilitent également la communication avec les clients ou les investisseurs, en offrant une vue d’ensemble claire de la progression. Certaines entreprises intègrent même ces images dans leurs rapports hebdomadaires ou dans les réunions de chantier.
Enfin, le drone joue un rôle croissant dans la sécurité des interventions. Il permet de surveiller des zones à risque sans exposition du personnel : toitures, façades instables, zones en hauteur ou chantiers confinés. En cas d’accident ou de dégradation, il aide aussi à établir des constats rapides et objectifs.

Les contraintes à maîtriser


Si le drone représente une avancée indéniable pour les professionnels du BTP, son utilisation ne s’improvise pas. Elle reste encadrée par une réglementation stricte et nécessite un minimum de compétences techniques et administratives. Avant de survoler un chantier, plusieurs paramètres doivent donc être maîtrisés.

Un cadre réglementaire strict

En France, l’usage professionnel du drone est régi par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Toute exploitation commerciale impose une déclaration d’activité et le respect de scénarios de vol définis (notamment S-1, S-2 et S-3 selon les zones et distances).


Les vols doivent être réalisés :
  • par un télépilote formé et certifié,
  • avec un drone enregistré et identifié,
  • et en respectant les zones d’interdiction ou de restriction de vol (aéroports, sites sensibles, zones urbaines).
Certaines missions nécessitent des autorisations spécifiques, notamment en milieu urbain ou à proximité d’un établissement public. Le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions lourdes, tant pour l’opérateur que pour l’entreprise utilisatrice.

Formation et sécurité des opérateurs


La formation du télépilote constitue un point central. Au-delà du certificat délivré par la DGAC, la pratique demande une réelle maîtrise technique : gestion des conditions météorologiques, estimation des risques, procédures d’urgence, etc.
Sur les chantiers, il est essentiel d’intégrer le vol de drone à la politique de sécurité. Cela implique notamment :
  • la mise en place d’un périmètre de sécurité,
  • la vérification des conditions de vol (vent, pluie, obstacles),
  • et la communication avec les équipes présentes sur site pour éviter tout incident.
Un accident de drone peut avoir des conséquences importantes, surtout dans des zones fréquentées ou à proximité de structures sensibles.

Limites techniques et coût d’exploitation


Les drones présentent aussi certaines limites opérationnelles : autonomie réduite (souvent autour de 30 minutes), sensibilité au vent, nécessité d’un signal GPS stable, ou encore risque de perte de liaison radio.
À cela s’ajoutent des coûts d’investissement et de maintenance. Un équipement professionnel (drone, capteurs, logiciels de traitement des données) peut rapidement dépasser plusieurs milliers d’euros. Même si les gains de productivité compensent ces dépenses à moyen terme, ils peuvent freiner les petites structures.
 
Enfin, la gestion et la protection des données collectées deviennent un enjeu majeur. Les images et relevés produits peuvent contenir des informations sensibles sur des ouvrages, des propriétés privées ou des infrastructures. Leur stockage et leur partage doivent être sécurisés pour garantir la confidentialité des projets.

Un potentiel encore en plein essor


L’usage des drones dans le BTP ne cesse d’évoluer. Les premiers modèles, simples outils de prise de vue, laissent place à des machines toujours plus performantes, capables de traiter, analyser et transmettre des données en temps réel. Cette évolution technique ouvre la voie à de nouveaux usages et à une intégration toujours plus profonde dans les pratiques du secteur.

Des technologies de plus en plus intelligentes


L’intelligence artificielle transforme déjà la manière d’exploiter les données captées par drone. Les logiciels peuvent désormais détecter automatiquement des anomalies sur un ouvrage, mesurer les volumes de matériaux stockés ou comparer l’état d’un chantier à sa maquette numérique.

Associés à la modélisation 3D et aux jumeaux numériques, les drones deviennent de véritables outils d’aide à la décision : ils permettent d’anticiper les écarts, d’ajuster les plannings et d’améliorer la qualité d’exécution.
Les progrès en matière d’autonomie et de précision de vol rendent aussi possible l’usage de drones automatisés, capables d’effectuer des missions planifiées sans intervention humaine constante. Dans un futur proche, on pourrait imaginer des flottes de drones réalisant quotidiennement des relevés ou des contrôles sur les grands chantiers d’infrastructure.

Un levier de performance durable


Au-delà de la technologie, le drone s’inscrit dans une démarche de performance globale et durable.
En limitant les déplacements humains, il contribue à la réduction des risques professionnels et des interventions en hauteur. Son emploi permet aussi de diminuer certains coûts logistiques (échafaudages, levages, visites multiples), tout en améliorant la traçabilité et la qualité des données collectées.
 
Son rôle s’élargit également dans les démarches environnementales : suivi de la végétation autour des chantiers, contrôle des zones de stockage ou mesure des nuisances visuelles. Autant d’applications qui s’inscrivent dans une logique de chantier responsable et maîtrisé.

Un avenir déjà en marche


Malgré les contraintes réglementaires et les investissements nécessaires, le potentiel du drone dans le BTP reste considérable. Son intégration progressive aux méthodes de travail démontre qu’il ne s’agit plus d’un simple outil d’appoint, mais d’un véritable partenaire de la construction moderne.
Dans les années à venir, la convergence entre drones, intelligence artificielle et modélisation numérique devrait profondément redessiner la gestion de projet, de la phase d’étude à la maintenance des ouvrages.


Article rédigé pour Batiactu par Rai d'Action.



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