Le eTerron 9 affiche des dimensions dignes d’un modèle Made in USA (bien qu’il ne soit pas exporté outre-Atlantique) avec ses 5,50 m de long, ses 2 m de large et ses 1,86 m de haut. Ses grandes dimensions bénéficient bien entendu directement à la benne qui offre elle aussi de belles mensurations : 1,56 x 1,50 m. Dommage que la charge utile maxi, généralement d’une tonne sur ce segment de marché en Europe, ne soit que de 620 kilos. Une charge utile maxi qui ne le destine pas aux usages les plus intensifs. C’est bien là le principal défaut du eTerron 9 qui, sinon, fait un quasi-sans faute.
Un habitacle très spacieux
Le eTerron 9 est un pick-up double cabine 5 places. Comme il est électrique, il est, à la différence de tous ses concurrents, exonéré de malus. Un réel avantage pour ce modèle dans l’Hexagone. En plus, l’espace à bord est très important et les larges surfaces vitrées associées au toit vitré donnent beaucoup de luminosité. Maxus propose son eTerron 9 en une finition unique mais complète avec, notamment, les sièges avant chauffants, ventilés et massants, des sièges arrière inclinables, une caméra 360 degrés ou de nombreuses aides à la conduite (alerte de franchissement de ligne, alerte de vigilance du conducteur, reconnaissance des panneaux et régulateur adaptatif…). Le pick-up dispose en outre d’un coffre avant étanche permettant ainsi de transporter quelques bagages ou équipements sans souci. Le grand écran central permet de commander les nombreux équipements et sert de tour de contrôle au eTerron 9 malgré une ergonomie un peu compliquée. La finition intérieure est d’un très bon niveau même si certains coloris ne sont pas du meilleur goût.
Des performances élevées
Pour pouvoir disposer d’un ramage équivalent au plumage et à ce gabarit imposant, Maxus n’a pas lésiné sur les moyens. Le gros pick-up dispose de deux moteurs, un sur chaque essieu (permettant de profiter de quatre roues motrices) : un de 250 ch sur le train avant et un de 272 ch sur le train arrière. L’ensemble permet de profiter d’une puissance totale de 442 ch et, surtout, d’un niveau de couple très élevé (700 Nm) disponible dès le premier tour de roue.

Pour alimenter cette débauche de puissance, le Maxus eTerron 9 est équipé d’une batterie de batterie de 102 kWh autorise une autonomie de 430 kilomètres selon la norme WLTP. De quoi rouler, en conditions normales, plus de 350 kilomètres sans gros souci. A condition bien sûr de ne pas trop jouer avec la puissance et de rouler vite tout le temps auquel cas la réserve d’énergie risque de diminuer rapidement. Le chargeur embarqué affiche une puissance de 11 kW en AC et jusqu’à 155 kW en DC. Il permet de passer de 0 à 100 % en 12 heures sur une borne AC et de 20 à 80 % en une quarantaine de minutes sur une borne de forte puissance (150 kW). Le pick-up chinois bénéficie de la technologie V2L qui permet d’alimenter des accessoires ou outillages électroportatifs (avec une puissance maximale de 6 600 Watts cumulés).
Malgré les près de 2,9 tonnes de masse à vide (d’où la limite de charge utile de 620 kilos afin de ne pas dépasser les 3,5 T du permis B), le eTerron 9 affiche une vitesse maxi de 190 km/h (attention alors à l’autonomie qui aura tendance à fondre comme neige au soleil) et le 0 à 100 km/h est abattu en 5,8 s. A la moindre sollicitation sur l’accélérateur, le eTerron 9 répond présent et son large capot se soulève. Heureusement, le freinage est efficace et reçoit le soutien du système de récupération d’énergie. Bien sûr, compte tenu de la taille du eTerron 9, il ne s’agit pas d’une sportive même si ses performances sont synonymes de comportement très dynamique. La suspension pneumatique (qui permet aussi de jouer sur la garde au sol entre - 40 et + 75 mm) distille un excellent confort associé à une tenue de route rassurante. Le eTerron 9 a de réelles capacités de franchissement grâce à son châssis échelle classique et ses différents modes de gestion de la transmission.
Avec son eTerron 9, Maxus frappe un grand coup en proposant le premier pick-up 4x4 électrique disponible en Europe. Un modèle qui ravira les amateurs du genre même s’il est davantage orienté loisirs que gros travaux.
Article rédigé pour Batiactu par Guillaume Geneste