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Entretenir son outillage électroportatif : guide pratique

Publié le 27/05/2025 - Article rédigé pour Batiactu par Rai d'Action
Entretenir son outillage électroportatif : guide pratique
Entretenir son outillage électroportatif : guide pratique - © iStock
BONNE PRATIQUE. Que l’on soit artisan, chef de chantier ou technicien du bâtiment, l’outillage électroportatif constitue un pilier du quotidien professionnel. Perceuses, meuleuses, visseuses, scies sauteuses ou perforateurs sont des compagnons de travail indispensables, qui doivent offrir puissance, précision et fiabilité. Pourtant, trop souvent, leur entretien est relégué au second plan, faute de temps ou de méthode claire. Résultat : une usure prématurée, des pannes inattendues, des performances en baisse… et des dépenses évitables.
Entretenir son outillage électroportatif ne relève pourtant pas d’une opération complexe. Quelques gestes simples, réguliers, et des habitudes bien ancrées suffisent à prolonger significativement la durée de vie des machines, tout en assurant la sécurité et la qualité du travail sur le terrain.

https://produits.batiactu.com/img/edito_photo_auto/620-465-c/20250527_151805_edito.jpg Entretenir son outillage électroportatif : guide pratique BONNE PRATIQUE. Que l’on soit artisan, chef de chantier ou technicien du bâtiment, l’outillage électroportatif constitue un pilier du quotidien professionnel. Perceuses, meuleuses, visseuses, scies sauteuses ou perforateurs sont des compagnons de travail indispensables, qui doivent offrir puissance, précision et fiabilité. Pourtant, trop souvent, leur entretien est relégué au second plan, faute de temps ou de méthode claire. Résultat : une usure prématurée, des pannes inattendues, des performances en baisse… et des dépenses évitables.

Entretenir son outillage électroportatif ne relève pourtant pas d’une opération complexe. Quelques gestes simples, réguliers, et des habitudes bien ancrées suffisent à prolonger significativement la durée de vie des machines, tout en assurant la sécurité et la qualité du travail sur le terrain.




Comprendre les enjeux d’un bon entretien




Dans le secteur du bâtiment, l’efficacité sur chantier repose en grande partie sur la fiabilité de l’outillage. Perceuses, visseuses, scies circulaires ou encore meuleuses sont sollicitées de manière intensive, souvent dans des environnements exigeants : poussière, humidité, températures extrêmes, manipulations répétées. À ce titre, leur entretien ne doit pas être considéré comme une contrainte secondaire, mais bien comme une nécessité pour garantir des conditions de travail optimales, sécurisées et économiquement durables.

 

Un outil mal entretenu perd rapidement en performance. La précision diminue, la puissance faiblit, le moteur chauffe anormalement, jusqu’à entraîner des pannes parfois irréversibles. Ces incidents ont un coût direct (remplacement ou réparation) mais également un coût indirect, souvent sous-estimé :



  • perte de temps sur le chantier,


  • retards de livraison,


  • baisse de productivité,


  • accidents si une défaillance survient en pleine utilisation.


À l’échelle d’une équipe ou d’une entreprise, ces impacts peuvent s’accumuler et peser lourdement sur la rentabilité.

 

Il est aussi important de noter que la garantie constructeur, souvent limitée à un ou deux ans, impose le respect de certaines conditions d’utilisation et d’entretien. En cas de panne, un outil visiblement mal entretenu pourra voir sa prise en charge refusée, même en période de garantie. Ainsi, entretenir son matériel, c’est aussi se protéger juridiquement et préserver la valeur de son investissement.




Adopter les bons réflexes au quotidien




L’entretien d’un outil électroportatif ne commence pas dans l’atelier mais bien sur le chantier, dès sa première utilisation.

Le nettoyage après chaque utilisation est un point de départ incontournable. Il ne s’agit pas ici d’un nettoyage en profondeur, mais d’un dépoussiérage rapide de l’extérieur de l’outil, en insistant sur les zones sensibles comme les grilles de ventilation, les parties mobiles et les zones de contact électrique. Utiliser un pinceau sec, un chiffon propre ou, si possible, de l’air comprimé permet de préserver le bon refroidissement du moteur et d’éviter l’accumulation de particules abrasives.

 

Un autre réflexe à adopter systématiquement est l’inspection visuelle rapide avant rangement.

Vérifier :



  • l’état du câble d’alimentation,


  • l’intégrité de la prise,


  • l’absence de fissures sur le carter,


  • le bon état des interrupteurs.


Cela permet de détecter des anomalies avant qu’elles ne dégénèrent. Une gaine de câble légèrement endommagée aujourd’hui peut devenir un court-circuit demain.

 

Il est également recommandé de tester brièvement l’outil avant chaque usage prolongé, notamment s’il est resté inutilisé pendant plusieurs jours. Une variation de bruit, un démarrage hésitant ou une odeur anormale peuvent être les signes précurseurs d’un dysfonctionnement. En adoptant cette logique de prévention, le professionnel gagne en sérénité et anticipe les pannes avant qu’elles ne pénalisent le travail.

 

Enfin, il est essentiel de manipuler les outils avec soin, même en fin de journée. Éviter les chocs, ne pas tirer sur le câble pour le débrancher, et ranger systématiquement l’outil dans son coffret sont autant de gestes simples qui prolongent la durée de vie du matériel. En somme, l’entretien quotidien repose moins sur du temps que sur une discipline régulière, facile à mettre en œuvre.




Entretiens périodiques : que faire et à quelle fréquence




Au-delà des gestes quotidiens, un bon entretien passe également par des interventions plus poussées, planifiées à intervalles réguliers. Ce suivi périodique permet de maintenir les performances des outils à leur niveau optimal, tout en prolongeant leur durée de vie de plusieurs années.

 

La fréquence de ces entretiens dépend de plusieurs facteurs :



  • l’intensité d’utilisation,


  • les conditions de travail (poussière, humidité, froid),


  • le type d’outil concerné.


Un perforateur utilisé chaque jour sur béton ne s’use pas de la même manière qu’une scie sauteuse employée ponctuellement pour des découpes de finition. Il est donc essentiel d’établir une routine adaptée à chaque machine.

 

Parmi les opérations à intégrer régulièrement, certaines sont incontournables :



  • Nettoyage interne : un dépoussiérage en profondeur des ouïes de ventilation et du moteur (avec air comprimé) limite les risques de surchauffe.


  • Lubrification des pièces mécaniques : notamment sur les outils à percussion ou à engrenages apparents, elle garantit un fonctionnement fluide.


  • Vérification et remplacement des charbons moteurs : ces pièces d’usure doivent être contrôlées tous les 3 à 6 mois selon l’usage. Des charbons usés entraînent une perte de puissance, voire un arrêt brutal.


  • Contrôle des serrages : les vis, fixations et carters peuvent se desserrer avec les vibrations. Un simple resserrage prévient de nombreux problèmes.


 

Pour ne pas laisser ces tâches au hasard, il peut être utile de tenir un carnet de maintenance ou une feuille de suivi, indiquant la date des derniers entretiens et les points vérifiés. Certaines entreprises mettent également en place des check-lists mensuelles ou trimestrielles, à compléter par les équipes en atelier ou en fin de chantier.




Le rangement et le stockage : facteurs souvent négligés




Même les outils les mieux entretenus peuvent voir leur durée de vie raccourcie s’ils sont mal stockés. Trop de professionnels considèrent encore le rangement comme une étape secondaire, à effectuer rapidement en fin de journée. Pourtant, les conditions de stockage influencent directement la longévité et la fiabilité des machines électroportatives.

 

Première précaution : choisir un lieu de rangement sec, propre et tempéré. L’humidité est l’ennemie n°1 des circuits électriques et des composants métalliques. Un local non isolé, exposé au gel ou à la condensation, favorise l’apparition de corrosion, de grippages ou de courts-circuits. Ainsi, il convient de protéger les outils dans des caisses fermées hermétiquement.

 

Le stockage horizontal, avec les outils posés à plat dans leurs coffrets d’origine ou sur des étagères stables, limite les risques de chocs, de chutes ou de déformation de certaines pièces. Il faut éviter à tout prix les empilements précaires, où les câbles sont coincés ou les outils entassés sans protection. En cela, les mallettes de transport rigides offrent une excellente solution : elles assurent à la fois protection physique et organisation logistique.

 

Un rangement méthodique permet également de gagner en efficacité. En identifiant rapidement les outils disponibles, en s’assurant qu’aucun n’a été oublié ou détérioré, le professionnel optimise ses préparatifs de chantier. Certains artisans choisissent même de marquer ou numéroter leurs outils, afin de mieux gérer leur parc matériel, en particulier lorsqu’il est partagé entre plusieurs équipes.




Les accessoires et consommables




La performance d’un outil électroportatif dépend aussi de la qualité de ses accessoires. Utiliser des lames, forets ou embouts usés ou inadaptés sollicite excessivement l’outil, provoquant surchauffe, vibrations et usure prématurée.

 

Il est donc important de vérifier régulièrement leur état et de les remplacer dès les premiers signes d’usure, non seulement pour préserver l’outil, mais aussi pour garantir la sécurité de l’utilisateur.

 

Privilégier des accessoires compatibles et de qualité recommandés par le fabricant évite les dysfonctionnements. Enfin, pour les outils sans fil, un soin particulier doit être apporté aux batteries, en surveillant leur état et en maintenant propres les contacts de charge.




Savoir réparer ou remplacer : reconnaître les signes d’alerte




Même avec un entretien rigoureux, aucun outil électroportatif n’est éternel. Il est donc essentiel de savoir identifier les signes d’usure ou de dysfonctionnement, pour intervenir au bon moment, sans attendre la panne totale.

 

Les premiers signes sont souvent discrets et peuvent inclure :



  • Un changement de bruit inhabituel,


  • Une légère perte de puissance,


  • Des vibrations anormales,


  • Une chauffe plus rapide que d’habitude.


 

Ces symptômes indiquent généralement une usure interne telle que : des charbons fatigués, des roulements en fin de vie, ou des engrenages mal lubrifiés.

 

Ignorer ces signaux peut entraîner une dégradation rapide de l’outil, voire une casse. Mieux vaut alors effectuer un diagnostic simple :



  • Nettoyer l’outil,


  • Vérifier les composants accessibles,


  • Tester l’outil à vide.


 

Si le doute persiste, faire appel à un atelier spécialisé ou au service après-vente du fabricant peut éviter des dégâts irréversibles.

Dans certains cas, une réparation est envisageable et économiquement justifiée :



  • Remplacement des charbons,


  • Changement d’interrupteur,


  • Resserrage interne.


 

En revanche, lorsque les réparations deviennent répétitives, longues ou trop onéreuses par rapport à la valeur de l’appareil, il faut envisager le remplacement. Continuer à utiliser un outil défaillant est non seulement inefficace, mais aussi dangereux. Un blocage moteur ou un court-circuit peut entraîner un accident grave sur chantier.




Les bonnes pratiques spécifiques aux outils sans fil




Les outils sans fil ont révolutionné les habitudes sur les chantiers : plus de flexibilité, moins de contraintes, une autonomie toujours meilleure. Mais cette liberté a un prix : la batterie devient le cœur sensible de l’appareil, et son entretien nécessite une attention particulière.

 

La première règle est simple : ne jamais laisser une batterie complètement déchargée pendant une longue période. Une batterie vide stockée plusieurs semaines risque de ne plus se recharger du tout. Il est conseillé de la remiser à moitié chargée si elle ne sera pas utilisée rapidement.

 

La température est un autre facteur critique. Les batteries lithium-ion, les plus répandues aujourd’hui, sont sensibles aux écarts thermiques. Éviter de les stocker dans un véhicule en plein soleil ou dans un abri de chantier non isolé en hiver permet de préserver leur capacité. L’idéal est une température comprise entre 10°C et 25°C.

 

Pendant l’utilisation, quelques précautions s’imposent :



  • Ne pas forcer un outil qui montre des signes de fatigue (ralentissement, coupures). Cela peut endommager la batterie ou le moteur.


  • Laisser l’outil refroidir quelques minutes avant de remettre une batterie en charge, surtout après un usage intensif.


  • Ne jamais utiliser un chargeur non compatible ou modifié, au risque de provoquer une surchauffe ou un incendie.


Un entretien simple des batteries prolonge également leur durée de vie. Il est utile de nettoyer régulièrement les contacts (sur la batterie et sur l’outil) à l’aide d’un chiffon sec, pour éviter les faux contacts ou les pertes d’énergie.





Article rédigé pour Batiactu par Rai d'Action.
2025-05-27T15:18:00+02:00 Gestion de l'entreprise true

Comprendre les enjeux d’un bon entretien


Dans le secteur du bâtiment, l’efficacité sur chantier repose en grande partie sur la fiabilité de l’outillage. Perceuses, visseuses, scies circulaires ou encore meuleuses sont sollicitées de manière intensive, souvent dans des environnements exigeants : poussière, humidité, températures extrêmes, manipulations répétées. À ce titre, leur entretien ne doit pas être considéré comme une contrainte secondaire, mais bien comme une nécessité pour garantir des conditions de travail optimales, sécurisées et économiquement durables.
 
Un outil mal entretenu perd rapidement en performance. La précision diminue, la puissance faiblit, le moteur chauffe anormalement, jusqu’à entraîner des pannes parfois irréversibles. Ces incidents ont un coût direct (remplacement ou réparation) mais également un coût indirect, souvent sous-estimé :
  • perte de temps sur le chantier,
  • retards de livraison,
  • baisse de productivité,
  • accidents si une défaillance survient en pleine utilisation.
À l’échelle d’une équipe ou d’une entreprise, ces impacts peuvent s’accumuler et peser lourdement sur la rentabilité.
 
Il est aussi important de noter que la garantie constructeur, souvent limitée à un ou deux ans, impose le respect de certaines conditions d’utilisation et d’entretien. En cas de panne, un outil visiblement mal entretenu pourra voir sa prise en charge refusée, même en période de garantie. Ainsi, entretenir son matériel, c’est aussi se protéger juridiquement et préserver la valeur de son investissement.


Adopter les bons réflexes au quotidien


L’entretien d’un outil électroportatif ne commence pas dans l’atelier mais bien sur le chantier, dès sa première utilisation.
Le nettoyage après chaque utilisation est un point de départ incontournable. Il ne s’agit pas ici d’un nettoyage en profondeur, mais d’un dépoussiérage rapide de l’extérieur de l’outil, en insistant sur les zones sensibles comme les grilles de ventilation, les parties mobiles et les zones de contact électrique. Utiliser un pinceau sec, un chiffon propre ou, si possible, de l’air comprimé permet de préserver le bon refroidissement du moteur et d’éviter l’accumulation de particules abrasives.
 
Un autre réflexe à adopter systématiquement est l’inspection visuelle rapide avant rangement.
Vérifier :
  • l’état du câble d’alimentation,
  • l’intégrité de la prise,
  • l’absence de fissures sur le carter,
  • le bon état des interrupteurs.
Cela permet de détecter des anomalies avant qu’elles ne dégénèrent. Une gaine de câble légèrement endommagée aujourd’hui peut devenir un court-circuit demain.
 
Il est également recommandé de tester brièvement l’outil avant chaque usage prolongé, notamment s’il est resté inutilisé pendant plusieurs jours. Une variation de bruit, un démarrage hésitant ou une odeur anormale peuvent être les signes précurseurs d’un dysfonctionnement. En adoptant cette logique de prévention, le professionnel gagne en sérénité et anticipe les pannes avant qu’elles ne pénalisent le travail.
 
Enfin, il est essentiel de manipuler les outils avec soin, même en fin de journée. Éviter les chocs, ne pas tirer sur le câble pour le débrancher, et ranger systématiquement l’outil dans son coffret sont autant de gestes simples qui prolongent la durée de vie du matériel. En somme, l’entretien quotidien repose moins sur du temps que sur une discipline régulière, facile à mettre en œuvre.


Entretiens périodiques : que faire et à quelle fréquence


Au-delà des gestes quotidiens, un bon entretien passe également par des interventions plus poussées, planifiées à intervalles réguliers. Ce suivi périodique permet de maintenir les performances des outils à leur niveau optimal, tout en prolongeant leur durée de vie de plusieurs années.
 
La fréquence de ces entretiens dépend de plusieurs facteurs :
  • l’intensité d’utilisation,
  • les conditions de travail (poussière, humidité, froid),
  • le type d’outil concerné.
Un perforateur utilisé chaque jour sur béton ne s’use pas de la même manière qu’une scie sauteuse employée ponctuellement pour des découpes de finition. Il est donc essentiel d’établir une routine adaptée à chaque machine.
 
Parmi les opérations à intégrer régulièrement, certaines sont incontournables :
  • Nettoyage interne : un dépoussiérage en profondeur des ouïes de ventilation et du moteur (avec air comprimé) limite les risques de surchauffe.
  • Lubrification des pièces mécaniques : notamment sur les outils à percussion ou à engrenages apparents, elle garantit un fonctionnement fluide.
  • Vérification et remplacement des charbons moteurs : ces pièces d’usure doivent être contrôlées tous les 3 à 6 mois selon l’usage. Des charbons usés entraînent une perte de puissance, voire un arrêt brutal.
  • Contrôle des serrages : les vis, fixations et carters peuvent se desserrer avec les vibrations. Un simple resserrage prévient de nombreux problèmes.
 
Pour ne pas laisser ces tâches au hasard, il peut être utile de tenir un carnet de maintenance ou une feuille de suivi, indiquant la date des derniers entretiens et les points vérifiés. Certaines entreprises mettent également en place des check-lists mensuelles ou trimestrielles, à compléter par les équipes en atelier ou en fin de chantier.


Le rangement et le stockage : facteurs souvent négligés


Même les outils les mieux entretenus peuvent voir leur durée de vie raccourcie s’ils sont mal stockés. Trop de professionnels considèrent encore le rangement comme une étape secondaire, à effectuer rapidement en fin de journée. Pourtant, les conditions de stockage influencent directement la longévité et la fiabilité des machines électroportatives.
 
Première précaution : choisir un lieu de rangement sec, propre et tempéré. L’humidité est l’ennemie n°1 des circuits électriques et des composants métalliques. Un local non isolé, exposé au gel ou à la condensation, favorise l’apparition de corrosion, de grippages ou de courts-circuits. Ainsi, il convient de protéger les outils dans des caisses fermées hermétiquement.
 
Le stockage horizontal, avec les outils posés à plat dans leurs coffrets d’origine ou sur des étagères stables, limite les risques de chocs, de chutes ou de déformation de certaines pièces. Il faut éviter à tout prix les empilements précaires, où les câbles sont coincés ou les outils entassés sans protection. En cela, les mallettes de transport rigides offrent une excellente solution : elles assurent à la fois protection physique et organisation logistique.
 
Un rangement méthodique permet également de gagner en efficacité. En identifiant rapidement les outils disponibles, en s’assurant qu’aucun n’a été oublié ou détérioré, le professionnel optimise ses préparatifs de chantier. Certains artisans choisissent même de marquer ou numéroter leurs outils, afin de mieux gérer leur parc matériel, en particulier lorsqu’il est partagé entre plusieurs équipes.


Les accessoires et consommables


La performance d’un outil électroportatif dépend aussi de la qualité de ses accessoires. Utiliser des lames, forets ou embouts usés ou inadaptés sollicite excessivement l’outil, provoquant surchauffe, vibrations et usure prématurée.
 
Il est donc important de vérifier régulièrement leur état et de les remplacer dès les premiers signes d’usure, non seulement pour préserver l’outil, mais aussi pour garantir la sécurité de l’utilisateur.
 
Privilégier des accessoires compatibles et de qualité recommandés par le fabricant évite les dysfonctionnements. Enfin, pour les outils sans fil, un soin particulier doit être apporté aux batteries, en surveillant leur état et en maintenant propres les contacts de charge.


Savoir réparer ou remplacer : reconnaître les signes d’alerte


Même avec un entretien rigoureux, aucun outil électroportatif n’est éternel. Il est donc essentiel de savoir identifier les signes d’usure ou de dysfonctionnement, pour intervenir au bon moment, sans attendre la panne totale.
 
Les premiers signes sont souvent discrets et peuvent inclure :
  • Un changement de bruit inhabituel,
  • Une légère perte de puissance,
  • Des vibrations anormales,
  • Une chauffe plus rapide que d’habitude.
 
Ces symptômes indiquent généralement une usure interne telle que : des charbons fatigués, des roulements en fin de vie, ou des engrenages mal lubrifiés.
 
Ignorer ces signaux peut entraîner une dégradation rapide de l’outil, voire une casse. Mieux vaut alors effectuer un diagnostic simple :
  • Nettoyer l’outil,
  • Vérifier les composants accessibles,
  • Tester l’outil à vide.
 
Si le doute persiste, faire appel à un atelier spécialisé ou au service après-vente du fabricant peut éviter des dégâts irréversibles.
Dans certains cas, une réparation est envisageable et économiquement justifiée :
  • Remplacement des charbons,
  • Changement d’interrupteur,
  • Resserrage interne.
 
En revanche, lorsque les réparations deviennent répétitives, longues ou trop onéreuses par rapport à la valeur de l’appareil, il faut envisager le remplacement. Continuer à utiliser un outil défaillant est non seulement inefficace, mais aussi dangereux. Un blocage moteur ou un court-circuit peut entraîner un accident grave sur chantier.


Les bonnes pratiques spécifiques aux outils sans fil


Les outils sans fil ont révolutionné les habitudes sur les chantiers : plus de flexibilité, moins de contraintes, une autonomie toujours meilleure. Mais cette liberté a un prix : la batterie devient le cœur sensible de l’appareil, et son entretien nécessite une attention particulière.
 
La première règle est simple : ne jamais laisser une batterie complètement déchargée pendant une longue période. Une batterie vide stockée plusieurs semaines risque de ne plus se recharger du tout. Il est conseillé de la remiser à moitié chargée si elle ne sera pas utilisée rapidement.
 
La température est un autre facteur critique. Les batteries lithium-ion, les plus répandues aujourd’hui, sont sensibles aux écarts thermiques. Éviter de les stocker dans un véhicule en plein soleil ou dans un abri de chantier non isolé en hiver permet de préserver leur capacité. L’idéal est une température comprise entre 10°C et 25°C.
 
Pendant l’utilisation, quelques précautions s’imposent :
  • Ne pas forcer un outil qui montre des signes de fatigue (ralentissement, coupures). Cela peut endommager la batterie ou le moteur.
  • Laisser l’outil refroidir quelques minutes avant de remettre une batterie en charge, surtout après un usage intensif.
  • Ne jamais utiliser un chargeur non compatible ou modifié, au risque de provoquer une surchauffe ou un incendie.
Un entretien simple des batteries prolonge également leur durée de vie. Il est utile de nettoyer régulièrement les contacts (sur la batterie et sur l’outil) à l’aide d’un chiffon sec, pour éviter les faux contacts ou les pertes d’énergie.


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